La chirurgie de la cataracte est aujourd’hui une chirurgie de grande précision. Elle ne se contente en effet pas de remplacer le cristallin opaque par un cristallin artificiel (ou implant) transparent, mais elle vise à la mise en place d’un implant sur mesure corrigeant les défauts de vision préexistants.
La chirurgie de la cataracte permet ainsi d’aboutir à une vision sans lunettes, de loin et/ou de près.
La technologie dont nous disposons permet en effet le plus souvent, grâce aux mesures biométriques faites en préopératoire, de calculer de façon précise la puissance de l’implant à utiliser.
Cependant, dans un certain nombre de cas, il peut exister un écart entre le calcul théorique de l’implant et le résultat observé en pratique. Ceci peut être lié à une imprécision de la mesure biométrique ou à un positionnement de l’implant différant de quelques microns de sa position théorique.
Lorsqu’un tel écart est constaté précocement et qu’il est important, la meilleure solution peut être le changement d’implant mais cette chirurgie de remplacement d’implant est délicate et potentiellement dangereuse.
Une autre solution peut être proposée lorsqu’il existe un délai important par rapport à la chirurgie car le retrait de l’implant est alors particulièrement difficile du fait des adhérences formées entre l’implant et le sac cristallinien : cette solution consiste à laisser l’implant en place et à placer dans l’œil un second implant corrigeant le défaut de vision résiduel. Ces implants appelés « add-on », peuvent aussi être utilisés lorsqu’on veut fournir une vision bifocale à un œil porteur d’un implant monofocal.
L’implant originel est laissé en place dans le sac capsulaire et le second implant, add-on, est placé en avant du premier. Il est ainsi possible de corriger un défaut à type de myopie ou d’hypermétropie. Avec ses anses crénelées assurant une stabilisation dans l’axe désiré, l’implant Sulcoflex il permet également de corriger un astigmatisme. Il est bien-entendu possible de combiner plusieurs corrections en assurant par exemple la correction d’une myopie et d’un astigmatisme et en utilisant en outre un implant bifocal destiné à restituer la vision de près.
Cette technique de superposition de deux implants intraoculaires est également appelée « piggy-back ».
Techniquement, le geste opératoire est extrêmement simple et rapide, et doit être envisagé dans toutes les situations de défaut visuel notable au décours d’une chirurgie de cataracte.