La question du coût de la chirurgie fait partie des questions fréquemment posées aux chirurgiens, ou débattues sur les forums.
A juste titre car bien qu’elle soit une véritable chirurgie réparatrice du handicap visuel, la chirurgie réfractive n’est aujourd’hui pas prise en charge en France par l’Assurance-Maladie. Qu’il s’agisse de myopie, d’astigmatisme, d’hypermétropie ou de presbytie, cette chirurgie ne donne droit à aucun remboursement de la part de la Sécurité Sociale.
Depuis un certain nombre d’années, plusieurs mutuelles ont cependant fait le choix d’aider leurs adhérents à bénéficier de cette chirurgie en leur proposant des remboursements partiels des frais engagés. Il ne s’agit en général pas pour les mutuelles d’un acte de philanthropie mais d’une démarche destinée à éviter par la suite des frais de remboursements optiques, qui représentent un poste important de dépenses pour les mutuelles.
Dans le secteur privé qui représente la part la plus importante de cette chirurgie en France, le coût de la chirurgie est la somme :
– des frais de clinique justifiés par la mise à disposition de locaux, de personnel et de matériels dédiés à la chirurgie.
– des honoraires des chirurgiens opérant dans ces centres.
Il peut bien-entendu exister, en termes d’honoraires, des différences entre les différents praticiens de cette chirurgie, mais pour un même chirurgien, il existe des différences sensibles d’une technique à une autre, différences que l’on retrouve également eu niveau des frais de clinique, en raison des différences d’investissements matériels selon les techiques.
Dans le secteur public hospitalier, qui obéit aux mêmes contraintes en termes d’amortissement des matériels utilisés, les coûts globaux sont en définitive tout à fait comparables à ceux observés dans les cliniques.
Ceci explique qu’il soit difficile voire impossible de chiffrer le coût d’une chirurgie avant même que le patient n’ait été examiné, à moins de s’orienter délibérément vers une démarche marketing mettant en avant des tarifs “d’appel” avant de replonger les patients dans la réalité du coût des techniques de haute technologie. Le prix d’une chirurgie par laser de surface type PKR n’a en effet pas grand chose à voir avec celui d’une chirurgie par mise en place d’implants phaques, technique beaucoup plus coûteuse. Il est en revanche parfaitement possible de fournir aux patients qui le désirent des devis envisageant les différentes options chirurgicales avec leurs coûts respectifs. C’est en particulier ce qui est fait à la Clinique de la Vision, à Paris, dont les différents actes sont parfaitement codifiés et chiffrés.