L’œil peut être assimilé au plus extraordinaire des appareils photographiques.
La rétine peut être comparée à une pellicule photographique. C’est elle qui recueille les informations visuelles avant de les transmettre au cerveau par le nerf optique. Constituée elle-même de cellules nerveuses, puisque le nerf optique en est en fait le prolongement, elle n’est pas remplaçable, ce qui explique la gravité de certaines maladies rétiniennes.
L’objectif de cet appareil photo est constitué de 2 structures :
- la cornée d’une part, dont la très forte courbure (plus de 40 dioptries) permet de faire converger les images sur la rétine. La courbure de la cornée est variable d’un individu à l’autre mais elle est fixe chez un individu adulte.
- le cristallin, dont la puissance est d’environ 20 dioptries, mais qui possède la capacité de se contracter pour faire la mise au point sur l’objet regardé : c’est un véritable autofocus. Ainsi, en vision de près, la cristallin se contracte et augmente alors sa puissance pour faire la mise au point sur un objet proche : c’est précisément ce que l’on appelle l’accommodation, phénomène actif, dont l’amplitude diminue malheureusement avec le temps du fait de la perte de souplesse du cristallin, conduisant à la presbytie, vers l’âge de 45 ans.
L’absence de toute anomalie de la vision de loin, c’est à dire, le fait de n’être ni myope, ni hypermétrope, ni astigmate s’appelle l’emmétropie. L’oeil emmétrope du sujet jeune reçoit donc des images qui se focalisent exactement sur la rétine. Bien-entendu, à partir de 45 ans environ, les difficultés de vision de près liées à la presbytie apparaitront, et on peut donc être à la fois emmétrope (vision de loin) et presbyte (vision de près).