La chirurgie de la myopie au laser est aujourd’hui devenue une opération courante de chirurgie réfractive dont le déroulement est parfaitement codifié et qui fait appel préférentiellement à la technique du Lasik, mais également dans certains cas à la technique de PKR (photokératectomie réfractive) dite technique de surface.
Si le choix entre l’une ou l’autre de ces deux techniques d’opération de la myopie est le résultat du bilan préopératoire qui permet de préconiser la technique la plus adaptée, l’organisation de la période postopératoire est sensiblement différente selon le choix technique retenu.
En effet, les suites opératoires du Lasik sont simples et rapides : après quelques heures pendant lesquelles l’œil est sensible voire douloureux, contraignant à garder les yeux fermés, les choses s’arrangent rapidement et la vision est en général déjà de bonne qualité en fin de journée pour une chirurgie réalisée le matin. Il est donc possible dès le lendemain de reprendre une vie quasiment normale, et donc de travailler même s’il n’est évidemment pas interdit de prévoir une journée supplémentaire de repos. Les seules précautions consistent à éviter de frotter ses yeux pendant quelques jours et à les mouiller abondamment avec des larmes artificielles du fait de la sécheresse initiale, constante mais d’intensité variable. Des coques de protection sont portées pendant quelques nuits afin d’éviter un frottement involontaire des yeux pendant le sommeil. Le maquillage est à éviter durant 2 à 3 semaines et les baignades sont interdites du fait du risque infectieux.
Après une PKR, les choses sont sensiblement différentes car la douleur est constante bien que d’intensité variable, pendant 24 à 48 heures. Il est habituel de poser sur chaque œil une lentille de contact afin de limiter cette douleur, et le retrait de ces lentilles est en général fait entre 2 et 4 jours après l’intervention. Toujours est-il que la douleur oblige à garder les yeux fermés et que même les yeux ouverts, la vision est en général limitée pendant 2 à 3 jours tant que la cicatrisation superficielle n’est pas terminée, s’accompagnant également d’une sensibilité importante à la lumière.
Ainsi, si les résultats des deux techniques sont équivalents à terme, il est impératif d’organiser les premiers jours postopératoires en fonction du choix technique retenu, avec, dans le cas de la PKR, la nécessité de prévoir 2 ou 3 jours d’activités très réduites pendant lesquels il est prudent de prévoir de ne pas travailler, alors que le Lasik ne nécessite véritablement qu’une seule journée d’inactivité : celle de l’intervention elle même !
Docteur Arié Danan. Le 23 mai 2012.