Fort de ses 20 années d’expériences, le Lasik est encore aujourd’hui la technique de référence dans la chirurgie de la myopie et celle vers laquelle se tournent la majorité des candidats à une opération de la myopie.
Alors qu’il était au départ une technique destinée à opérer les myopies fortes, prenant ainsi le relai des indications de la PKR, il a assez rapidement “grignoté” les indications de la PKR en se positionnant comme la principale technique des opérations de myopie.
Par la simplicité de ses suites opératoires, il est représente aussi pour les chirurgiens la technique de première intention, bien qu’il existe dans ce domaine une “exception française” puisque les techniques de surface, qu’il s’agisse de la PKR ou de ses dérivées, sont encore très largement utilisées en France.
S’il n’existe pas de limite inférieure aux myopies pouvant bénéficier d’un Lasik, il existe cependant une limite supérieure car les indications de Lasik sont très rares au-delà de 8 ou 9 dioptries de myopie. En outre, pour un candidat donné, la possibilité ou non de recourir au Lasik pour corriger chirurgicalement la myopie dépend d’un certain nombre de paramètres analysés lors du bilan préopératoire.
La situation la plus favorable est celle d’une cornée épaisse et relativement cambrée. En effet l’amincissement cornéen induit par la chirurgie est proportionnel à la myopie à corriger et une myopie forte sera plus facilement opérable si la cornée est suffisamment épaisse au départ. En outre , la chirurgie de la myopie induit également un aplatissement central qui n’est pas non plus sans limite, au risque d’altérer la qualité de la vision. Une cornée cambrée sera ainsi plus favorable qu’une cornée plate si la myopie est importante. Encore faut-il cependant qu’elle ne soit pas trop cambrée, ce qui pourrait alors la faire passer dans la catégorie des cornées à risque, d’où l’importante des autres paramètres analysés lors du bilan initial.
D’autres facteurs sont pris en compte, en particulier le diamètre pupillaire en conditions nocturnes, de façon à adapter la zone de traitement à ce diamètre pupillaire., tout en gardant à l’esprit que l’élargissement de la zone de traitement augmente également sa profondeur, et majore donc l’amincissement cornéen.
Nous disposons bien évidemment de logiciels qui permettent de simuler le traitement afin de pouvoir anticiper l’épaisseur de la cornée après l’opération.
Lorsque l’amincissement à prévoir est excessif, on peut dans les myopies faibles et moyennes se rabattre vers les techniques de surface, en prévenant le patient du caractère douloureux des suites opératoires précoces, et du délai de quelques jours nécessaire pour récupérer une vision utile.
Lorsqu’il s’agit d’une myopie forte, la technique des implants phaques peut être la seule alternative au Lasik chez un patient jeune.
L’avenir nous dire quelle place la technique du ReLEx, encore récente, peut prendre dans l’arsenal des techniques de chirurgie de la myopie, et en particulier quelle sera sa place pour les patients considérés, du fait de leur morphologie cornéenne, comme des patients à risque pour le Lasik.
Docteur Arié Danan. Paris, le 23 septembre 2012
Bonjour ! Et merci d’avoir expliqué tous ces infos sur la chirurgie lasik, et l’histoire de cette procédure. Mon père est passé par cette procédure similaire à celle expliquée dans votre article, et il a dit que sa vision est meilleure que ses lunettes lui ont donné auparavant. Merci de ces informations vous avez partagé. Passez une bonne journée, et bonne continuation ! Durandana